Les presidents des 6 reseaux d'Eskolim

Le réseau Eskolim

« L’immersion, c’est une belle image, cela suppose que l’on se mouille. Et pour apprendre à nager, on ne se mouille pas à moitié seulement ! » Cette métaphore est parfaite. Elle est du président de l’Institut supérieur des langues de la République française, qui est le centre de formation du réseau Eskolim, Joan Loìs Blenet, également co-président des Calendreta, l’école associative d’enseignement immersif en langue occitane.

Eskolim est une association créée en 2009, peu après la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution française. Elle regroupe aujourd’hui les six réseaux d’établissements scolaires associatifs par immersion en langue régionale : Seaska (pour le basque), Bressola (le catalan), Diwan (le breton), Calendreta (l’occitan), ABCM ZweiSprachigkeit (pour l’alsacien et l’allemand standard) et Scola Corsa (pour le corse).

En se regroupant, ces réseaux ont créé un centre de formation commun, spécifique à l’enseignement immersif, l’Institut Supérieur des Langues de la République Française. Les formations des maîtres appelés à enseigner sont décentralisées et confiées aux établissements dédiés à chaque langue. Tous les deux ans, l’ISLRF organise un colloque sur la pédagogie immersive dans l’une des régions concernées où ils coordonnent et mêlent leurs expériences, accumulent du savoir et optimisent leur action en faveur de l’immersion linguistique.

Eskolim est donc constitué de :

Seaska en Pays basque (4 001 élèves, 37 ikastola en septembre 2019),
Berceau en Catalogne (1 031 élèves, 8 établissements),
Diwan en Bretagne (4 307 élèves, 55 établissements),
Calandreta (3 937 élèves, 69 calandreta),
ABCM-Zweisprachigkeit en Alsace-Moselle (1 208 élèves, 12 écoles),
- Scola Corsa (2 écoles en construction).

En décembre 2016 à Biarritz, Eskolim a signé avec le Syndicat National des Radios Libres (SNRL) une convention sur l’apport éducatif des radios, avec un focus sur la réalité socio-linguistique et culturelle des langues de France.

Peu avant la rentrée 2019, le quotidien Le Monde a publié une enquette d’une page sur nos écoles par immersion en langue régionale qui manquent de moyens et « craquent sous la demande ».

Scola Corsa, avec ses partenaires du réseau Eskolim, réclame que l’État reconnaisse l’enseignement par immersion.