
Le français : une évidence
Depuis leur naissance, les élèves baignent dans une culture à dominante francophone, ils entendent et voient le français tous les jours. Une scolarité en corse n’impactera pas leur apprentissage du français. Au contraire, cela leur permet d’acquérir davantage de moyens de communiquer et de se faire comprendre.
La langue quotidienne de l’enfant
Malgré la place fondamentale du corse dans la scolarité Scola corsa, les enfants conservent un lien très étroit avec la langue française. Elle est présente de manière quotidienne dans leur vie, notamment hors de l’école où les enfants passent la majorité de leur temps d’éveil. En effet, malgré l’immersion en corse, seuls 15 à 20% de la vie éveillée de l’enfant va se dérouler en corse.
Dès le primaire, le bilinguisme enrichit et complète la prise de parole en français des enfants. Lorsqu’un enfant s’exprime spontanément en français et que l’enseignant lui demande de reformuler ses propos en corse, il ne pourra le faire qu’au prix d’une réflexion sur le contenu et la pertinence de ce qu’il vient de dire. Réfléchir pour ré-exprimer son propos dans une autre langue aide l’enfant à en apprécier la cohérence, le choix du vocabulaire, la précision, la syntaxe… Il ne répète pas les mots qu’il vient de prononcer mais s’appuie sur ses connaissances dans les deux langues pour trouver une autre façon d’expliquer ce qu’il veut vraiment dire. Les enfants découvrent qu’il y a deux façons différentes de nommer la même chose. Ils en jouent, d’abord parce que c’est drôle, et aussi parce que ça les aide à comprendre le fonctionnement des langues pour mieux les connaitre et les utiliser. C’est aussi dans cette complémentarité des deux langues, lors des apprentissages précoces, que les élèves enrichissent progressivement leurs capacités à communiquer, même en français, leur langue maternelle.
Pour les élèves du réseau Eskolim, les résultats des examens nationaux dont la plupart des épreuves se déroulent en français, démontrent que le niveau en français est maintenu à chaque étape de la scolarité.
Une bonne maîtrise du français
L’expérience d’autres écoles du réseau Eskolim démontre que les élèves possèdent un niveau équivalent de maîtrise de langue française à celui des élèves scolarisés en français. C’est naturellement en français que l’on enseigne la matière française en respectant les programmes de l’Éducation nationale. Et, si l’on se réfère aux autres écoles du réseau Eskolim, les résultats des examens nationaux (99% de réussite au brevet et 95,7% au baccalauréat en 2018) dont la plupart des épreuves se déroulent en français, montrent bien que le niveau en français est maintenu à chaque étape de la scolarité.

L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS
ET L’ENSEIGNEMENT EN FRANÇAIS À L’ÉCOLE PRIMAIRE
En primaire, l’étude du français est introduite à partir du CE1. Au fil des classes, certains enseignement se déroulent aussi en français et la part du programme et la place dans l’emploi du temps hebdomadaire consacré à son étude augmente, conformément au programme officiel de l’Éducation nationale.
À partir du CM1, une partie des recherches documentaires pour les séquences de mathématiques, de sciences, d’histoire, de géographie… se fait en français. Cette capacité à utiliser indifféremment des sources documentaires en corse ou en français contribue à atteindre l’objectif de fin de CM2 et la finalité du travail en immersion, à savoir le bilinguisme équilibré.
3 heures par semaine en CE1. Les objectifs de lecture et d’écriture étant atteints, ces deux heures sont pratiquement entièrement consacrées à perfectionner la lecture en français. • 4 heures par semaine en CE2. L’étude des spécificités de la langue
française est alors de plus en plus importante. •5 heures par semaine en classe de CM1, puis 7 heures au CM2 pour l’étude de la langue et la littérature auxquelles vient s’ajouter une heure de mathématiques en français.